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Quel est l'impact réel de la pollution numérique ?

À notre époque, nous sommes entourés par la technologie, plus que jamais. Objets connectés, streaming, email ou tout simplement le stockage de données dans le cloud et les data centers.
La pollution numérique, c’est 4% des émissions de gaz à effet de serre, environ 1.5x plus que le transport aérien. Pourquoi le numérique pollue autant ? Quelles sont les méthodes pour éviter cette pollution numérique et apprendre l’écologie digitale ? Nous allons le découvrir ensemble !

Quelle pollution numérique émise par les data centers ?

Un data center avec serveurs

Un data center ou “centre de données” est un lieu physique qui sécurise, stocke et redistribue les données à l’aide d’ordinateurs, serveurs et espaces de stockage. 
Les data centers sont une des pires sources de pollution numériques. Ils consomment environ 2% de l’énergie mondiale et ceci s’explique simplement. 
Les data centers sont allumés jours et nuits, 24h/24h, or, cela créer des surchauffes.

Les data centers ont besoin d’être refroidis et pour cela on utilise des systèmes de climatisation, toute l’année. Ces méthodes de refroidissement utilisent de l’électricité, des produits chimiques mais surtout : énormément d’eau.

Au delà de la consommation électrique, c’est là le grand problème des data centers. Pour l’année 2021, le data center de Middenmeer aurait consommé à lui seul 84 millions de litres d’eau et tout ceci en pleine pénurie d’eau.
Il est utile de rappeler tout de même que nous sommes dans un monde où des machines ont plus d’eau que des êtres humains…

Ici, nous sommes sur la consommation d’un seul data center, or, il en existe proche de 5000 dans le monde et environ 600 “hyperscales”. Ces data center hors normes ont “l’avantage” de mieux répartir la consommation électrique et disposent d’un refroidissement optimisé.

La plupart du temps, nos données sont hébergées sur des serveurs situés aux États-unis ou hors de France. Chez Instinct-planète, nous avons choisi O2Switch : Un hébergeur situé à Clermond Ferrand et soucieux de l’écologie faisant au mieux pour limiter son impact environnemental. 
L’activité d’Instinct-Planète (blog, réseaux sociaux) est exercée en pleine conscience écologique et nos choix se portent sur les outils les plus léger pour l’environnement.

La pollution numérique émise par les e-mails

Selon Statista, en 2022, environ 330 milliards d’ e-mails par jour ont été envoyés et reçus dans le monde. En France, c’est environ 1.4 milliard par jour.
En plus d’être un nombre mirobolant, on sait également que le poids carbone d’un e-mail est d’environ 4g de CO2 et jusqu’à 50g de CO2 pour un e-mail volumineux avec pièce jointe.
Il est également démultiplié si le nombre de destinataires est élevé (exemple en entreprise)

Comment pollue un e-mail ? 
Un e-mail parcourt en moyenne 15 000 km et est traité par votre data center référent puis retraité et stocker par le data center de votre destinataire. Tout cela en transitant parfois par plusieurs endroits et donc plusieurs pays. Votre e-mail va donc polluer par l’énergie dépensée pour son envoi et sa réception, par son stockage et le nombre de destinataires.

Personne recevant un spam

Selon la poste, un courrier où l’on prend en compte l’empreinte carbone du papier, de l’impression (encre) et du transport consommerait environ 15g de CO2.
Le poids d’un e-mail lui se situant entre 4 et 50g de CO2 selon le contenu, on peut vite se poser la question du support à utiliser pour nos messages…

L'impact considérable de la boîte mail et du spam

Les mails stockés dans nos boîtes mail ont eux aussi un fort impact dans la pollution numérique globale. 

Faites vous régulièrement le tri dans vos e-mail ? Ou au contraire, jamais ? 

Selon différentes sociétés d’emailing, les français garderaient plusieurs milliers d’emails dans leur boîte mail. Si on prend un e-mail pesant environ 10g de CO2 on atteint donc 20kg de CO2/an pour une personne avec 2000 mails stockés (c’est souvent plus). 
Si on le compare à une voiture thermique récente c’est l’équivalent de 120km parcourus pour une personne.

Le poids des e-mails dans la pollution numérique représente à échelle mondiale plus de 410 millions de tonnes de CO2 en 2018 → C’est l’équivalent des émissions de CO2 de l’Afrique du Sud en 2017.

C’est beaucoup pour de simples e-mails mais à vrai dire, ce n’est pas tout à faire correct.
Selon l’appareil utilisé, les data centers utilisés, le contenu du mail et bien d’autres paramètres influent l’impact réel des e-mails. Ce que l’on est sûr c’est que cela pollue et ce n’est pas négligeable !

Pour le spam, c’est environ 0.3g de CO2 par mail, eux on ne les ouvre généralement pas mais on ne les supprime pas toujours non plus. Ils sont en telle quantité que cocher la case “tout supprimer” peut faire du bien !
Oui, sans en ouvrir un seul car en plus d’être souvent des arnaques, consulter un e-mail pour le supprimer est souvent aussi polluant que de le garder sans le consulter

C’est ce que conseil l’expert en informatique durable Frédéric Bordage conseil : “Ne pas passer trop de temps à supprimer ses e-mails accumulés pour faire un geste écolo mais plutôt les lire puis les supprimer chaque jour” .
La vraie solution pour réduire l’impact carbone des e-mails serait comme toujours de traité l’origine du problème : la surconsommation par la sobriété.

→ Envoyez un e-mail lorsque cela est réellement indispensable.
→ Ne pas surcharger ses e-mails (pièce jointe inutile ou trop lourde).
→ Éviter de partager un e-mail à trop de destinataires.

Et enfin, utiliser une boîte mail écologique (ça existe) : Ecomail. Cette dernière est payante (12e/an) mais est alimentée à 100% en énergie renouvelable et 30 à 50% de leur chiffre d’affaire est reversé à des associations écologiques. De plus vos données ne sont pas revendues. 
Pour une boîte mail traditionnelle gratuite, Apple et Yahoo font des efforts sur leur impact.

Impact réel du streaming dans la pollution numérique

Les données récentes estiment que le streaming serait responsable de 100 millions de tonnes de CO2 par an et occuperait 80% de la bande passante.

Ce streaming vidéo de plus en populaire avec Netflix, Twitch, YouTube ou encore Disney + est-il réellement si polluant ? Est ce vraiment chiffrable ? Cela pollue beaucoup c’est une évidence mais la réponse est plus compliquée que ça.

Un visionnage de netflix

Plusieurs études ont eu lieux ces dernières années, la moyenne mondiale se situait autour des 18g de CO2 pour 1h d’utilisation classique d’un service de streaming comme Netflix.
Mais il faut bien comprendre que ce n’est pas le streaming en soi qui est le plus émetteur mais plutôt la manière dont il est consommé

Plusieurs paramètres influent la pollution numérique par les services de streaming :

La résolution de l’écran : 
Utiliser une résolution d’écran en fonction de la taille de votre appareil : passer de 720p à 2160p sur un téléviseur ne donne que 6% d’augmentation (65g de CO2 à 71g pour 1h de streaming en wi-fi) En revanche sur un smartphone en 4g le changement de résolution peut facilement passer du simple au double.

Ce qui nous amène à la taille de l’écran : 
Si les émissions de CO2 varie beaucoup en fonction de la résolution sur petit écran, celui de la taille de l’écran utilisé de manière générale est importante aussi.
Plus c’est grand, plus ça pollue.
L’énergie utilisée pour alimenter un grand écran est bien plus importante que sur un smartphone ou un pc portable. Sans compter que la construction de ses appareils (tv, smartphone, data center) est l’élément le plus polluant dans la pollution numérique globale.

Leur construction est un véritable fléau pour l’environnement à cause de leur composition. Tout comme l’est la construction des voitures électriques, si on limite l’impact à l’utilisation, la simple construction de l’objet constitue la majeure partie des émissions.

L’énergie et le pays d’origine : L’électricité et sa provenance est un enjeu principal de la pollution numérique du streaming. En effet, ces calculs souvent fait à l’échelle mondiale donnent des données très polluantes du streaming vidéo. Mais cela varie beaucoup d’un pays à l’autre.
En exemple, pour 1h de streaming, un pays comme la France va émettre en moyenne 4g de CO2 grâce à l’énergie nucléaire et renouvelable contre 54g pour l’Australie qui utilise 90% d’énergies fossiles. 

Enfin, l‘hébergement des vidéos : les nombreux services de streaming vidéos ont un réservoir de série et films immense au plus haut format de résolution (4k).  Un film standard en 4k sur Netflix pèse en moyenne 10 go pour plus de 6000 vidéos actuellement → 60 000 go à héberger rien que pour ce service de streaming chaque année. Ceci multiplié par toutes les autres plateformes.

Que penser de l'impact réel de la pollution numérique ? Quelles solutions ?

La pollution numérique existe et est conséquente, de plus, son impact augmente chaque année. Certains facteurs sont plus aggravants que d’autres sur les populations et l’environnement (consommation d’eau des data centers en exemple).

Or, d’autres sont exagérés ou très mal calculés, tout simplement parce que énormément de paramètres entrent en compte.

D’autres secteurs comme la banque ou encore l’agriculture et l’alimentation ont un impact beaucoup plus élevé et ne sont pourtant pas assez dénoncés. 

Plusieurs tips bonus peuvent vous aider à agir à votre échelle : 
– Utiliser un mode sombre sur vos PC et smartphone (jusqu’à 6fois moins d’énergie consommée) 
– Souscrire une électricité verte (chez Instinct-Planète, on a choisi Ilek).
– Utiliser des favoris ou taper l’URL directement : en allant en lien direct, on divise par 4 les émissions de CO2 émises pour une requête web ( 7g de co2 par recherche → 80 000 recherches par secondes).

Femme prenant des notes
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– Activer le mode économie d’énergie sur vos appareils et ne pas laisser s’éteindre ni recharger à 100% pour conserver une batterie en bonne santé.
– Garder vos équipements le plus longtemps possible, comme on l’a vu, l’impact de la pollution numérique est majoritairement issue des appareils de visionnages. Alors si vous gardez votre TV, PC ou smartphone un paquet d’années, félicitation !
– Faire réparer avant de changer d’appareil quand c’est possible et surtout les recycler quand ils sont vraiment en fin de vie.

Finalement, des gestes plutôt simple et logiques combinés aux conseils qu’on vous donne à chaque partie de cet article réduiront grandement votre empreinte carbone numérique !

On aurait pu parler aussi du Cloud, des jeux online, des cryptomonnaies, de visioconférences et autres types de pollution numérique mais peut être qu’une partie 2 à cet article viendra plus tard ! Il n’empêche que la conclusion sera la même, la sobriété et le recyclage.

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Sources : Le vrai coût écologique du streaming vidéo – Les Numériques.com / Mails, streaming, visio : l’impact carbone du numérique décrypté  novethicQuelle est l’empreinte carbone d’un mail ?novethic / Sobriété énergétique : faut-il vraiment suprimer ses-mails?radiofranceInfographie 2020 : Les chiffres clés de l’email – Ividence / CO2 : Mieux vaut imprimer un long document que de le lire à l’écran silicon.fr / Quelle est l’empreinte carbone d’un data center ?  greenly.earth

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